La RDC a de nouveau accusé les rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques alliées (FDLR) d’être les auteurs du massacre d’une douzaine des Rangers fin avril dernier, dans le parc des Virunga, selon les résultats d’une «enquête préliminaire», a indiqué lundi un responsable sécuritaire.
Le 24 avril, 17 personnes dont 12 Rangers du parc national des Virunga ont été tuées dans une embuscade près du QG du parc dans la province du Nord-Kivu, au nord de Goma.
Un premier rapport d’enquête «préliminaire» sur le massacre des éco-gardes dans le parc des Virunga « confirme l’action de la compagnie de renseignement et d’action en profondeur (CRAP), une unité spécialisée des FDLR », a déclaré le général-major Maurice Aguru Mamba, le commandant du Corps pour la protection des parcs nationaux et des réserves naturelles apparentés (CORPPN), dans une conférence de presse.
Il s’agit des résultats de «l’enquête préliminaire, nos sources sont crédibles», a-t-il souligné. Au lendemain de cette attaque, la direction du parc national des Virunga avait accusé «le groupe armé FDLR-FOCA» d’être «l’auteur de cette tuerie».
Dans un communiqué publié trois jours plus tard, les FDLR ont nié toute responsabilité dans cette embuscade, en accusant le régime de Kigali. «Les FDLR soulignent que l’attaque menée par des militaires de Kagame ce 24 avril s’ajoute à une longue liste de crimes dénoncés par la population locale et certaines autorités congolaises bien informées», avait-il dit dans un communiqué.
Dans leur communiqué les FDLR affirment que «le territoire de Rutshuru (où a eu lieu l’attaque) est actuellement sous contrôle des militaires rwandais».
Le président rwandais, Paul Kagame, avait alors déclaré que, contrairement à des rumeurs persistantes, son pays n’a déployé aucun soldat en RDC pour y lutter contre des groupes rebelles. Les FDLR sont un groupe de rebelles hutu rwandais réfugiés en RDC, dont certains fondateurs au début des années 2000 ont participé au génocide en 1994 au Rwanda. Leur chef Sylvestre Mudacumura a été tué dans le Nord-Kivu en septembre 2019.