Les autorités libyennes ont lancé lundi un appel d’aide à la communauté internationale pour une intervention sur le sol libyen afin de stopper l’avancée des djihadistes de l’Etat islamique (EI) dans le pays.
Dans son appel, le Premier ministre libyen, Abdallah Al Thenni a déploré la situation désastreuse dans laquelle est plongé actuellement la Libye. D’après lui, les aides internationales que reçoivent l’Irak et la Syrie face à la menace djihadiste doivent également bénéficier au libyens. Le pays étant confronté depuis plusieurs mois, à une guerre sans merci entre les milices djihadistes et les forces gouvernementales, au moment où les combattants de l’EI consolident leurs positions en Libye.
Le chef du gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale a lancé cet appel à quelques jours d’une rencontre qui doit réunir sous l’égide de l’ONU à Genève, les différentes parties au conflit en Libye. Une première pour ce pays riche en énergies fossiles qui lui permettra d’amorcer un dialogue entre les milices islamistes d’un côté et les autorités gouvernementales de l’autre.
Al Thenni a, dans ce sens, demandé aux différentes puissances militaires mondiales d’accroître leurs soutiens, notamment militaire, pour combattre la menace grandissante des djihadistes de l’organisation de l’Etat Islamique.
Il a également appelé la communauté internationale à lever l’embargo sur les armes, imposé à son pays par l’ONU depuis 2011.
Depuis la chute du régime dictatorial de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, la Libye a sombré dans le chaos. Plusieurs milices rivales se disputent le pouvoir et le contrôle des points stratégiques et économiques du pays.
La Libye est dirigée depuis quelques mois maintenant par deux gouvernements rivaux qui se disputent le pouvoir. Le premier, reconnu par la communauté internationale et siégeant à Al Baïda, une ville située à l’est du pays. Le second proche des miliciens de Fajr Libya (Aube de la Libye) est basé à Tripoli. Chacun des deux gouvernements dispose de son propre parlement.