Des dizaines de roquettes se sont abattues sur Tripoli, tuant au moins quatre civils et endommageant sérieusement l’aéroport de la capitale libyenne.
Le Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU, a imputé dimanche l’attaque au maréchal Haftar.
«Les forces du criminel de guerre (Khalifa Haftar) ont tiré plus d’une centaine de roquettes et de missiles sur des quartiers résidentiels du centre de la capitale Tripoli samedi», a indiqué le GNA sur Facebook, dans un communiqué, le GNA, basé à Tripoli.
Selon le porte-parole du ministère de la Santé du GNA, Amine al-Hachemi, au moins quatre civils, dont une fillette de 5 ans, ont été tués samedi dans les quartiers populaires d’Abou Slim Bab et Ben Ghachir, au sud de la ville, où 16 autres personnes ont été blessées.
La mission de l’ONU en Libye (Manul) a déploré sur son compte Twitter «un spectacle devenu très familier mais terrifiant», depuis le début il y a plus d’un an, de l’offensive du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen, pour s’emparer de la capitale Tripoli.
L’aéroport de Mitiga a été également très endommagé samedi par les attaques qui se sont poursuivies dimanche matin. Bien que fermé depuis des mois à cause de frappes répétées, « l’aéroport international de Mitiga a été visé par des dizaines de tirs, touchant un avion civil qui s’apprêtait à décoller pour ramener des citoyens bloqués à l’étranger en raison de la pandémie du nouveau coronavirus », a déploré le GNA.
«Le principal dépôt de carburant de l’aéroport a été directement touché par des tirs de roquettes», provoquant un incendie et une épaisse colonne de fumée, a indiqué pour sa part la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC).
Entre mercredi et dimanche, un total de 19 personnes, 17 civils et deux policiers, ont été tuées et plus de 66 autres civils blessés dans les tirs de roquettes qui ont visé plusieurs quartiers de la capitale, selon le GNA.