Le président de la Banque africaine de développement (BAD), le Nigérian Akinwumi Adesina, accusé de «comportement contraire à l’éthique, enrichissement personnel et favoritisme», vient d’être disculpé par un rapport rendu public lundi.
En avril, un document d’une quinzaine de pages portant la signature «d’employés anonymes» de la Banque, accusait Adesina de diverses malversations, notamment de favoritisme dans de nombreuses nominations de hauts responsables, en particulier de compatriotes nigérians.
Mais «après avoir procédé à un examen point par point de toutes les allégations contenues dans la plainte, le Comité d’Ethique des conseils d’administration (Ceca) de la Banque africaine, a conclu que la plainte ne reposait sur aucun fait objectif et solide».
«En conséquence, le Comité a rejeté les 16 allégations contenues dans la plainte», poursuit le rapport disculpant Adesina, candidat à sa propre succession lors d’un scrutin initialement prévu fin mai, mais reporté à août en raison de l’épidémie de coronavirus.
Le président de la BAD était aussi accusé d’avoir entre autres nommé ou promu des personnes soupçonnées ou reconnues coupables de fraudes ou de corruption, ou de leur avoir accordé de confortables indemnités de départ, sans les sanctionner.
Pour le Comité, «les dénonciateurs avaient commis une erreur en attribuant la structure organisationnelle actuelle de la Banque au président, alors que le Conseil d’administration a joué son rôle statutaire d’approbation».
Economiste spécialiste du développement et de l’agriculture, Akinwumi Adesina, avait déjà vigoureusement démenti ces accusations.
La BAD, une des cinq principales banques multilatérales de développement au monde, a réalisé en octobre 2019 une augmentation de capital géante de 115 milliards de dollars, considérée comme un succès personnel pour son président.