Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé ce lundi 11 mai, une aide d’urgence d’environ 2,8 milliards de dollars destinée à l’Egypte pour lui permettre de faire face aux effets de la pandémie de Covid-19.
L’institution internationale a alloué ce financement dans le cadre de son Instrument de financement rapide (RFI). Il permettra de remédier à certains besoins financiers urgents du pays, notamment en matière de dépenses liées à la santé, à la protection sociale, aux secteurs les plus touchés et aux populations les plus vulnérables, selon le communiqué du FMI.
Ce même document a d’abord salué les efforts fournis par l’Egypte pour redresser de façon remarquable son économie avant l’impact du Covid-19, grâce notamment à l’exécution d’un programme de réformes soutenu par le mécanisme de crédit élargi du Fonds. Ledit programme aurait permis de corriger d’importants déséquilibres internes et externes.
Ainsi le FMI n’a pas hésité de mettre à nouveau la main à la poche, estimant que la pandémie provoque une perturbation économique grave qui pourrait avoir un « impact négatif sur les équilibres macroéconomique acquis de haute lutte par l’Egypte ».
La pandémie de Covid-19 a « radicalement perturbé la vie, les moyens de subsistance et les conditions économiques des gens en Egypte. Le choc mondial a entraîné un arrêt du tourisme, une fuite importante des capitaux et un ralentissement des transferts de fonds », a déclaré Geoffrey Okamoto, premier directeur général adjoint et président par intérim du FMI.
L’aide financière sollicitée par l’Egypte était vivement attendue. Ces derniers jours, les autorités du pays ont abordé plus d’une fois la question dans leurs interventions à la presse.