Sept personnes ont été tuées mardi à Conakry et dans le nord-ouest de la Guinée lors de heurts avec les forces de l’ordre liés à des barrages routiers contre le coronavirus et aux coupures d’électricité.
Des barrages de la police et de la gendarmerie ont été érigés à Coyah et Dubréka, pour empêcher leurs habitants de se rendre à Conakry qui constitue le lieu de travail et de commerce pour de nombreux habitants des deux préfectures.
Des manifestants ont également affirmé être «lassés de se faire racketter et maltraités» par les forces de l’ordre, à l’entrée et la sortie de Conakry.
Selon le porte-parole de la police, le commandant Mory Kaba «il y a eu cinq morts à Coyah et un Dubréka», deux préfectures proches de Conakry où des manifestants ont « protesté contre l’érection de barrages» pour isoler la capitale à cause du coronavirus.
A Coyah, ils ont saccagé les locaux de la police et de la gendarmerie, selon le commandant Kaba. A Kamsar, près de la ville minière de Boké (nord-ouest), une personne est morte quand «les gens ont manifesté contre les coupures du courant électrique», a indiqué la même source.
Human Rights Watch a récemment accusé les forces de sécurité guinéennes d’avoir poursuivi les actes de harcèlement et d’intimidation et les arrestations arbitraires de membres de l’opposition après l’apparition du Covid-19 en mars.