« Le Maroc devra perdre 6 points de croissance de son PIB en 2020, soit un déficit d’un milliard de Dirhams pour chaque jour de confinement» a révélé ce mardi devant le parlement, le ministre marocain de l’économie et des finances, Mohamed Benchaâboun.
Lors de la séance des questions orales à la Chambre des conseillers, le ministre Benchaâboun a, non seulement, exposé le plan de relance économique mais aussi l’impact économique de la pandémie du coronavirus sur l’économie marocaine.
En termes d’impact du Covid-19 sur l’économie marocaine, le ministre a présenté certains chiffres les plus saillants de ces derniers mois :
Durant les quatre premiers mois de 2020, les exportations ont reculé de -61,5%, les importations de -37,6%. Les secteurs les plus touchés à ce niveau sont l’industrie automobile, qui a vu ses exportations reculer de -96% en avril contre -86% en mars, l’industrie aéronautique avec -81% en avril et -52% en mars.
L’autre secteur impacté est celui du matériel électronique, -93% en avril contre -51% en mars et le textile avec -85,5% en avril contre -40% le mois précédent. Seules les exportations du phosphate et dérivés ont enregistré une hausse avec +14% en avril.
« Ces indicateurs traduisent clairement l’ampleur de la crise que vivent plusieurs secteurs et activités économiques», a expliqué le ministre, soulignant que ce déficit aurait été plus important sans le soutien financier du Fonds spécial de la gestion de la pandémie Covid-19 créé sur Hautes Instructions Royales.
Mohamed Benchaâboun a fait savoir que la reprise des activités économiques est programmée pour l’après Aid Al Fitr, alors que l’état d’urgence sanitaire, qui devrait prendre fin ce mercredi 20 mai, a été prorogé jusqu’au 10 juin.
« Je demande davantage de mobilisation et d’engagement pour prendre les mesures nécessaire afin de déployer une stratégie de relance économique que nous œuvrons, de notre côté, pour en dessiner les grands axes dans le cadre de l’amendement du projet de loi de finances», a-t-il souligné le ministre, appelant l’ensemble des acteurs économiques à reprendre les activités de leurs entreprises directement après l’Aid Al Fitr, à l’exception de celles suspendues sur ordre des autorités autorisées.