L’Organisation des Nations Unies (ONU) a finalement décidé de s’impliquer directement dans le bourbier libyen en vue de sauver le pays du chaos.
L’ONU tient mercredi à Genève, une rencontre sur la Libye pour tenter de mettre en place, un gouvernement d’union nationale capable de mettre un terme aux violents combats qui ensanglantent le pays depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi.
Cette rencontre qui a été organisée à l’initiative de l’émissaire de l’ONU pour la Libye, Bernardino Leon, a été qualifiée par la diplomatie européenne comme étant celle de la dernière chance.
A l’inverse, certains spécialistes estiment que cette réunion qui se tient sous l’égide de la Mission d’Appui des Nations Unies en Libye (MINUL) ne fera qu’entamer les premiers pourparlers sur la situation catastrophique en Libye. Cela fait des mois que la mission onusienne en Libye tente d’amener toutes les parties autour d’une même table, pour enclencher des négociations pour la paix et la réconciliation.
Les éventuels pourparlers qui débuteront après cette réunion seraient indirects, avaient laissé entendre certaines sources proches du dossier. D’après eux, les deux parties au conflit que sont les milices islamistes et le gouvernement du premier ministre Abdallah al Thinni, réfugié dans l’est du pays depuis août, ne se reconnaissent pas mutuellement. Elles ne peuvent donc pas entretenir de discussions directes, au moins, durant cette première préliminaire des négociations.
Plusieurs observateurs internationaux s’accordent à dire qu’il y a peu de chance que ces négociations débouchent sur des solutions pacifistes.
Selon ces derniers, tant que le pays est éclaté entre les milices tribales et les autorités gouvernementales qui se disputent le contrôle des villes et les sites stratégiques du pays, les pourparlers ne serviront à rien.
L’argument principal qu’ils avancent est la récente demande du gouvernement d’Abdallah al Thinni qui a profité lors de la réunion de la Ligue arabe, la semaine passée au Caire, pour exhorter les pays occidentaux à lui fournir des aides directes pour combattre les milices islamistes.