Le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass a déclaré jeudi que la pandémie du Coronavirus et la mise à l’arrêt des économies avancées pourraient faire basculer jusqu’à 60 millions de personnes dans l’extrême pauvreté.
La Banque mondiale révèle que 39 des 100 pays concernés sont situés en Afrique subsaharienne et pratiquement un tiers des projets sont déployés en faveur de pays en situation de fragilité et de conflit, comme l’Afghanistan, Haïti, le Niger ou le Tchad.
« Le groupe de la Banque mondiale s’est mobilisé rapidement et résolument pour organiser des opérations de riposte d’urgence dans 100 pays, assorties de mécanismes permettant aux autres donateurs d’étendre sans délai les programmes », a-t-il ajouté.
Malpass est convaincu que pour renouer avec la croissance, la Banque doit apporter des réponses rapides et modulables qui permettront de faire face à l’urgence sanitaire, mais aussi de fournir un appui financier et d’autres ressources extensibles dans le but de protéger les plus démunis, préserver l’activité du secteur privé et renforcer le redressement et la résilience économique.
Selon les responsables de la Banque, le moratoire sur le service de la dette bilatérale, approuvé par les gouverneurs du Groupe, viendra compléter les dons, les prêts et les participations déployés en soutien aux pays.
Les pays éligibles à l’Association internationale de développement (IDA) qui en font la demande récupéreront ainsi des ressources pour gérer la pandémie de COVID-19 et financer des mesures d’urgence destinées à sauver des vies.