Après de nouvelles attaques meurtrières de Boko Haram au Cameroun, le Tchad a proposé ce mercredi à Yaoundé, un soutien actif dans la riposte courageuse et déterminée de ses forces armées aux actes criminels et terroristes de l’organisation terroriste.
En effet, une rencontre prévue ce mercredi à Ndjamena, réunissait le président tchadien, Idriss Déby et le ministre camerounais de la défense, Edgard Ngo’o sur la question de la sécurité de la frontière commune au Nord-est du Nigeria.
Dans un communiqué publié à l’issue de cette réunion, le gouvernement tchadien annonçait que face à cette situation qui menace dangereusement la sécurité et la stabilité du Tchad et porte atteinte à ses intérêts vitaux, il ne saurait rester les bras croisés. C’est pourquoi il apporte sans réserve son aide au Cameroun.
Par ailleurs, le président tchadien demande également le soutien de tous les Etats de la sous-région, en particulier les Etats membres de la CEEAC (Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale).
Pour l’heure, la nature de cette aide reste inconnue, mais le Tchad pourrait envoyer des hommes ainsi que du matériel pour épauler les bataillons camerounais engagés et fournir, en outre, des renseignements sur les activités de Boko Haram.
D’ailleurs pour le Tchad, c’est l’occasion pour les Etats de la sous-région, de concrétiser clairement et dans les actes, la solidarité maintes fois évoquée dans les discours.
Depuis des mois, le groupe Boko Haram multiplie les attaques dans l’extrême-nord Cameroun, entre pose d’explosifs, attaques de véhicules de transports en commun et de bases militaires, incendies dans les villages ou vols de bétail.
L’objectif des autorités de Ndjamena est de faire de la lutte contre la secte nigériane, un enjeu régional.