La conclusion «dans le plus grand secret» de l’Accord de partenariat économique (APE) avec l’Union européenne (UE), a été dénoncée par la Plateforme des organisations de la société civile de l’Afrique de l’Ouest (POSCAO), dans un courrier adressé mardi, aux Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Afrique de l’Ouest.
Selon les informations parvenues à la POSCAO, une dizaine d’Etats de l’Afrique de l’Ouest auraient signé l’accord APE sans impliquer leurs sociétés civiles. Une telle démarche « n’honore pas les dirigeants africains », estime la Plateforme qui demande que des comptes soient rendus aux peuples concernés.
Pour les organisations de la société civile en Afrique occidentale qui reproche le manque de transparence à leurs dirigeants politiques, plusieurs pays de la sous-région n’adhèrent pas complètement à cet accord de partenariat dans la mesure où il ne profite qu’à certains Etats et entreprises, surtout européens, et ruine paradoxalement des pays déjà pauvres de l’Afrique.
La société civile ouest-africaine se dit prête à soutenir tous les pays de la sous-région qui se montrent opposés à cet accord, dont le Nigeria, première économie du continent africain, qui a refusé de signer l’APE pour protéger son économie émergente.
La POSCAO se déclare aussi déterminée à utiliser tous les moyens à sa disposition pour contrer tout ce qui pourrait, à son point de vue, entraver le développement de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest).