Le Polisario n’a pas tardé à réagir au dur coup que lui a asséné lundi dernier, la cheffe de la diplomatie espagnole à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’Afrique.
Au grand dam du Polisario, la ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzales a en effet omis d’associer le représentant de la pseudo-république sahraouie «RASD», Abdullah Arabi, à une visioconférence qu’elle a tenue le lundi 25 mai, avec l’ensemble des chefs de missions diplomatiques africains accrédités en Espagne, dans le cadre des événements commémorant la Journée mondiale de l’Afrique.
A la même occasion, les services de son département ont publié sur le compte Twitter du ministère, la carte géographique de l’Afrique avec les drapeaux de tous les Etats membres de l’Union africaine à l’exception de celui de la chimérique république sahraouie, ce qui a enragé un peu plus, les dirigeants du Polisario.
Dans une lettre de protestation adressée à ce sujet, au chef de la division nord-africaine au ministère espagnol des A.E., Abdulah Arabi s’est directement attaqué à Arancha Gonzales, lui rappelant que la «RASD est membre à part entière et fondateur de l’Union africaine» et de ce fait, sa démarche «constitue une provocation non seulement pour ‘l’État’ sahraoui, mais pour l’ensemble du continent africain», bien que la prétendue république sahraouie autoproclamée n’est reconnue ni par l’Espagne, ni par l’Union Européenne et encore moins par l’ONU.
En plus, les gouvernements espagnols de droite et de gauche ont toujours appuyé officiellement la position du Maroc, en soutenant les efforts de l’ONU visant un règlement politique consensuel au litige territorial opposant le Maroc au Polisario et son parrain algérien autour du Sahara.
De l’avis des observateurs, c’est un coup dur à avaler par les dirigeants du Polisario et de l’Algérie qui n’ont qu’une infime marge de manœuvres face à un adversaire de taille qu’est l’Espagne.