Le Conseil des Eglises en Zambie (CCZ) a manifesté son soutien au gouvernement dans le bras de fer qui l’oppose aux compagnies minières au sujet de l’augmentation de la taxe de redevances minières.
« Alors que nous notons les critiques et les menaces, en particulier des sociétés minières, nous aimerions porter à votre attention que nous reconnaissons la position que vous avez prises pour protéger les intérêts du peuple de Zambie », a déclaré mardi, la Secrétaire générale du CCZ, Suzanne, dans une correspondance adressée au ministre des Mines, Christopher Yaluma.
L’organisme ecclésial partage en effet la conviction du gouvernement zambien, selon laquelle les citoyens zambiens ne bénéficient pas assez des richesses des ressources minières dont regorge le sous-sol de leur pays.
En décembre dernier, le parlement a adopté une nouvelle loi sur la taxe minière. Cette loi qui a pris effet le 1er janvier, prévoit l’augmentation des taxes de redevances minières de 6% actuellement, à 8% pour l’exploitation minière souterraine et de 10 à 20% pour les mines à ciel ouvert.
Les réactions des compagnies minières n’ont pas tardé. Le géant canadien, Barrick Gold Corporation, exploitant une grande mine à ciel ouvert, a scellé provisoirement les portes de sa mine, dans l’attente d’une solution négociée. Plus de 4.500 employés de la compagnie se trouvent alors menacés de chômage.
First Quantum Minerals, autre firme qui est sur le point d’investir près d’un milliard de dollars américains dans le secteur minier en Zambie, a freiné pour l’heure les négociations, attendant d’y voir plus clair.
En revanche, la Chine a décidé que maintenir ses investisseurs dans le pays malgré la révision des taxes, tout en prévoyant négocier avec le gouvernement zambien au cas où les impôts s’avéreraient trop élevés.
Fort de l’appui du CCZ, le gouvernement zambien, dont le pays est le deuxième plus grand producteur du cuivre en Afrique, joue à la fois la carte de la fermeté et de l’ouverture à des négociations.