Le Zimbabwe a été cité par les Etats-Unis parmi les « adversaires étrangers » qui auraient fait des commentaires critiques concernant la mort de l’Afro-américain, George Floyd à Minneapolis, étouffé par un policier blanc lors de son arrestation, provoquant des émeutes dans plusieurs villes américaines contre les violences policières et le racisme aux Etats-Unis.
Le conseiller du président américain Donald Trump pour la sécurité nationale, Robert O’Brien, qui s’est exprimé sur le sujet dimanche 31 mai sur la chaîne ABC, a insinué que le Zimbabwe, ainsi la Chine, la Russie et l’Iran s’ingéreraient dans les affaires internes des Etats-Unis, en utilisant les manifestations pour attiser les tensions sur le sol américain.
Dans un communiqué, le ministre zimbabwéen des Affaires étrangères, Sibusiso Moyo, a affirmé que les accusations d’O’Brien étaient « fausses et profondément préjudiciables à une relation déjà compliquée en raison d’années de diplomatie mégaphone normative et de sanctions économiques punitives ».
Alors que les autorités américaines ont pris des mesures pour ramener le calme dans le pays, notamment l’instauration d’un couvre-feu dans plusieurs villes, Moyo a indiqué que son pays prend «bonne note des mesures déployées par les autorités américaines pour faire face aux défis auxquels elles sont actuellement confrontées ».
« Dans le même temps, nous nous souvenons des critiques et de la condamnation sévères des Etats-Unis à l’égard de notre propre réponse à de multiples cas de troubles civils violents et illégaux» au Zimbabwe, a-t-il ajouté, comme pour reprocher à Washington qui critique fréquemment le bilan de Harare en matière de droits de l’homme.
Harare a dû aussi convoquer, ce lundi 1er juin, l’ambassadeur américain, Brian Nichols, pour dénoncer des commentaires de la Maison Blanche.
Mais en réponse aux reproches du Zimbabwe, Nichols a souligné que les Etats-Unis n’arrêteraient pas de dénoncer les injustices dans ce pays d’Afrique australe et à l’étranger.