La Procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, a fait part, jeudi 4 juin, de sa profonde préoccupation en lien avec les violences qui sévissent depuis plusieurs mois à Djugu et Mahagi, dans la province de l’Ituri en République démocratique du Congo (RDC).
Se basant sur des informations qui lui seraient parvenues, la magistrate gambienne pointe du doigt de nombreuses attaques armées contre la population civile dans plusieurs localités de l’Ituri et des attaques répétées contre des camps de personnes déplacées internes et des communautés ciblées.
Meurtre, mutilation de nombreuses personnes civiles, enlèvements, exécutions sommaires ou extrajudiciaires, crimes sexuels, pillages systématiques, incendies, destructions de propriétés privées et d’édifices publics, sont autant d’actes constatés et qui pourraient constituer des crimes relevant de la compétence de la CPI, a-t-elle indiqué.
Toute en invitant à l’arrêt des attaques et de toutes violences contre la population civile, contraires au Statut de Rome de la CPI, elle a averti qu’une mission de son Bureau « sera déployée en RDC dès que les conditions liées à la crise sanitaire de la Covid-19 le permettront ».
Bensouda a invité aussi les autorités congolaises d’«intensifier leurs efforts pour que des enquêtes véritables soient menées», et que la lumière soit faite « sur les crimes allégués», afin de «traduire en justice tous les auteurs et complices impliqués dans la perpétration des actes criminels, enregistrés dans la région de l’Ituri ».