Le président kenyan, Uhuru Kenyatta a annoncé samedi la réouverture d’un quartier populaire de la capitale, Nairobi, et de la vieille ville de Mombasa, mais a prolongé d’un mois le couvre-feu destiné à endiguer la propagation du coronavirus dans le pays.
Il était interdit depuis le 6 mai de pénétrer ou de sortir du quartier d’Eastleigh, à Nairobi, et de la vieille ville de Mombasa, considérés comme des épicentres de l’épidémie. La circulation bloquée depuis le 6 avril, dans et en dehors des comtés côtiers de Kwale et de Kilifi, a été rouverte.
Le président a estimé que le pays n’était pas prêt à faire face aux conséquences sanitaires d’un assouplissement des restrictions. Ainsi, la métropole de Nairobi et le comté de Mombasa, les deux premières zones économiques du pays, ainsi que le comté de Mandera (nord-est), restent fermés sur eux-mêmes pour 30 jours de plus.
Les vols internationaux et intérieurs restent pour le moment suspendus ainsi que les cours.
Le couvre-feu, en place depuis le 27 mars au Kenya, est prolongé de 30 jours, mais ses horaires sont raccourcis (de 21H00 à 4H00 du matin, au lieu de 19H00 à 05H00 du matin), «afin de permettre aux Kenyans de profiter de pleines journées de travail», a déclaré le président Kenyatta. Nairobi avait fermé en mai dernier ses frontières terrestres avec la Tanzanie et la Somalie et prolongé les principales mesures mises en place dans le pays pour enrayer la propagation du nouveau coronavirus.
«Parmi les cas positifs enregistrés cette semaine dans le pays, 43 avaient récemment traversé la frontière avec la Somalie ou la Tanzanie», soit près d’un quart des 166 cas enregistrés sur la même période.
Le Kenya, qui a enregistré son premier cas le 13 mars, compte désormais 2.600 patients testés positifs au coronavirus, soit 126 de plus en 24 heures, et dénombre 83 morts. Ce bilan en fait, selon les chiffres officiels, le deuxième pays le plus touché en Afrique de l’Est, derrière Djibouti (4.169 cas).