Le président américain Donald Trump a autorisé des sanctions économiques contre des responsables de la Cour pénale internationale (CPI) en raison des dossiers qui mettent en cause des militaires américains.
Un communiqué de la Maison Blanche indique que « le président a autorisé des sanctions économiques contre des responsables de la Cour pénale internationale qui prendraient part directement à tout effort pour enquêter sur des militaires américains, ou pour les inculper, sans le consentement des Etats-Unis ».
De son côté, le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a qualifié la CPI de «tribunal bidon», soulignant lors d’un point de presse, que «nous ne pouvons pas rester les bras croisés pendant que nos gars sont menacés par un tribunal bidon, et nous ne le ferons pas».
«Nous ne pouvons pas autoriser les officiels de la CPI et leurs familles à venir aux Etats-Unis pour consommer, voyager, en d’autres termes pour profiter de la liberté américaine alors que dans le même temps ces mêmes personnes veulent poursuivre ceux qui défendent ces libertés », a martelé le chef de la diplomatie américaine.
Si l’administration américaine entend ainsi dissuader la CPI de poursuivre des militaires américains pour leur implication dans le conflit en Afghanistan, la juridiction internationale a rejeté les menaces et la manipulation des dirigeants américains, en assurant être «une institution judiciaire internationale indépendante ».
« Ces attaques constituent une escalade et une tentative inacceptable de porter atteinte à l’Etat de droit et aux procédures judiciaires de la Cour», a déclaré le Président de l’assemblée des Etats parties de la CPI, le juge O-Gon Kwon, précisant qu’elles « entravent l’effort commun pour combattre l’impunité et garantir la mise en œuvre de l’obligation de rendre compte d’atrocités de masse».
Pour rappel, la CPI avait décidé en mars dernier, l’ouverture d’une enquête pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité en Afghanistan, au grand dam de la position américaine.