Les casques bleus de la force de l’Onu en Centrafrique « MINUSCA » ont neutralisé un chef des milices chrétiennes anti-Balaka recherché depuis des mois pour meurtre, rébellion, viol ou pillage, a annoncé dimanche, le parquet centrafricain.
Il s’agit de Rodrigue Ngaïbona, alias « général Andjilo » qui a été arrêté par le bataillon camerounais de la MINUSCA au cours d’un combat avec ses hommes, samedi après-midi à Bouca, dans la préfecture de l’Ouham, au nord-ouest de la Centrafrique, a précisé le procureur général du parquet de Bangui, Dibert-Dollet.
Le chef rebelle a été transféré dans la nuit de samedi à dimanche à Bangui et a été immédiatement pris en charge par la police judiciaire dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte sur les crimes qu’il aurait commis.
Ce chef milicien est connu pour avoir mené plusieurs attaques meurtrières contre des Musulmans, le 5 Décembre 2013 à Bangui et aussi contre un convoi de soldats pakistanais de la MINUSCA, le 9 Octobre 2014.
Par ailleurs, le groupe rebelle auquel appartient ce chef, est essentiellement une milice chrétienne qui s’est formée pour lutter contre les rebelles musulmans de la Séléka au pouvoir en Centrafrique en mars 2013 avant d’être chassés en Janvier 2104.
Dans le contexte de la réconciliation nationale, ce groupe s’était mué en mouvement de coordination Anti-Balaka. L’arrestation de l’un de ses chefs a soulevé une vive critique à Bangui.
Le porte-parole du mouvement, Igor Lamaka voit en cette arrestation un ralentissement du processus de réconciliation. Il profite d’ailleurs pour dire : « Nous dénonçons le désordre dans lequel la communauté internationale veut les maintenir pour faire perdurer le chaos dans ce pays. Nous ne tolérerons aucune justice à double vitesse », a-t-il clamé.