Le Partenariat canadien pour la justice internationale (PCJI) a adressé, mercredi 17 juin, une plainte à la Cour Pénale Internationale (CPI) dans laquelle, il lui demande d’enquêter sur les atrocités commises en République démocratique du Congo (RDC) sous l’ère de l’ancien président Joseph Kabila.
La plainte signée également par 17 experts et organisations de la société civile, vise non seulement l’ex-président congolais, mais aussi des membres de son gouvernement.
« Bien que le Bureau du procureur de la CPI ait précédemment mené des enquêtes et poursuivi certains auteurs relativement à des crimes internationaux commis en RDC, celui-ci n’a pas encore abordé sérieusement le rôle et la responsabilité de l’ancien président Kabila et de son administration dans la commission d’atrocités incluant des meurtres, des détentions arbitraires, de la torture, des violences sexuelles et des disparitions forcées », justifie le PCJI.
«L’impunité persistante de ces crimes a contribué à un climat de peur et à une escalade alarmante de la violence en RDC, sur fond de rumeurs selon lesquelles Kabila envisagerait de revenir au pouvoir », poursuit le Partenariat qui intime ainsi à la Cour internationale d’honorer son engagement de lutter contre l’impunité et ce sans délai.
La plainte du PCJI intervient quelques jours après la diffusion d’un rapport d’Amnesty International demandant au chef de l’Etat congolais, Félix Tshisekedi, de mener des enquêtes sur les crimes commis entre 2015 et 2018 en RDC, afin que les auteurs puissent répondre de leurs actes.