Le président sud-soudanais Salva Kiir et le vice-président et ex-chef rebelle Riek Machar ont conclu mercredi à Juba, un accord sur le contrôle des 10 Etats que compte le pays, principale pomme de discorde entre les deux camps depuis la formation d’un gouvernement d’union nationale.
Le camp du président Kiir a obtenu le contrôle de six Etats, dont celui de l’Unité, convoité pour ses ressources pétrolières, et celui d’Equatoria-central, où se trouve la capitale, Juba, a indiqué le ministre des Affaires présidentielles, Nhial Deng Nhial.
Le camp de l’ex-chef de la rébellion, Machar s’est vu attribuer trois Etats, dont le Haut-Nil, le plus important en termes de production de pétrole, et un autre groupe signataire de l’accord de paix, l’Alliance de l’opposition du Soudan du sud (SSOMA) a obtenu le contrôle de l’Etat de Jonglei, a-t-il ajouté.
Le Soudan du Sud a sombré dans la guerre civile en décembre 2013 lorsque Kiir, un Dinka, a accusé Machar, son ex-vice-président, membre de l’ethnie nuer, de fomenter un coup d’État contre lui.
Après des mois de négociations, les deux rivaux ont accepté de former un gouvernement d’union nationale, afin d’en finir avec une guerre civile qui a fait en six ans plus de 380.000 morts et provoqué une crise humanitaire catastrophique.