La diplomatie algérienne est toujours sous le choc, deux jours après le violent attentat qui a secoué son ambassade à Tripoli, blessant du coup trois personnes dont deux membres du personnel de sécurité et un policier.
Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui s’est exprimé sur le sujet samedi, a vivement condamné cet attentat terroriste sans toutefois préciser les raisons qui auraient pu pousser les djihadistes de l’Etat Islamique (EI) à s’attaquer à l’ambassade algérienne.
Les autorités libyennes avaient précisé samedi, que les assaillants qui se sont attaqués au siège de la mission diplomatique algérienne à Tripoli, avaient jeté un sac rempli d’explosifs en direction d’une voiture de police garée devant le grillage de l’ambassade.
Malgré le fait que l’ambassade algérienne ait été désertée par la majorité des diplomates depuis l’été dernier, à l’instar de la plupart des autres pays, cela n’a pas empêché pour autant les terroristes de l’EI de la prendre pour cible.
Le centre de surveillance américain des sites islamistes a affirmé peu de temps après l’attaque que c’était la branche libyenne du groupe de l’Etat islamique qui était derrière cette attaque. Le Daesh libyen avait en effet, quelques heures seulement après l’incident, revendiqué l’attaque contre l’ambassade algérienne, dans un court message accompagné d’une photo et diffusé sur Twitter.
Ce message a été complété peu de temps après par une annonce provenant du chef de l’organisation terroriste en Irak, Abou Bakr Al Baghdadi.
Le puissant chef djihadiste avait alors appelé, dans un communiqué, à déclencher la guerre sainte en Libye. Pour se faire, il a lancé un appel à manifestation destiné aux djihadistes de Tunisie et du Maroc pour rejoindre la Libye afin de combattre les autorités gouvernementales du pays.
Il a d’autre part recommandé à ses partisans de bâtir des camps d’entrainements destinés à accueillir, dans un futur proche, les djihadistes provenant de toutes les régions d’Afrique du nord.