Le ministre ivoirien de la défense, Hamed Bakayoko a annoncé lundi que le chef du commando djihadiste qui a mené le 10 juin dernier, une attaque meurtrière contre l’armée à Kafolo, dans l’extrême nord-est de la Côte d’Ivoire, « a été pris » dimanche, sans donner aucun détail sur son identité ni sur les circonstances de son arrestation.
« Avec les investigations nous irons plus loin. Nous saurons avec qui il était en contact, qui est derrière » cette attaque, a-t-il déclaré, alors qu’il rendait hommage aux soldats tués, dans un discours tenu dans le camp militaire d’Akouedo, à Abidjan, et retransmis sur son compte Facebook.
Le ministre Bakayoko a également annoncé l’arrestation de plusieurs personnes directement impliquées dans l’attaque. « (…) beaucoup de ces personnes qui ont commis cet acte terroriste sont sous les verrous. Hier encore, on me rendait compte des arrestations très importantes des personnes qui étaient directement en action et qu’on a retrouvé certaines photos dans leurs portables qui montrent qu’ils ont filmé» les scènes du crime, a-t-il souligné.
«L’Etat mettra tout en œuvre pour que tous ceux qui ont commis cet acte ignoble et tous leurs complices tapis dans l’ombre soient arrêtés », a promis Bakayoko, en mettant en garde les personnes qui «se permettent de donner des informations à des terroristes sur les positions et les mouvements» des forces armées.
L’assaut contre le poste mixte armée-gendarmerie à Kafolo avait fait une dizaine de morts et six blessés parmi les militaires ivoiriens, selon le bilan qu’avait communiqué l’armée. D’autres sources, non sécuritaires, avaient fait état de plus de 11 soldats et un gendarme tués.
Cette attaque est la première sur le sol ivoirien après celle qui avait ciblé le Grand Bassam en 2016, faisant 19 morts.