Le Nigeria a annoncé lundi que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) soutenait sa candidate pour prendre la tête de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), alors que le continent africain cherche à faire bloc derrière une candidature unique.
Le ministère nigérian des Affaires étrangères a assuré dans un communiqué que les chefs d’Etat de la Cédéao avaient apporté leur soutien à l’ancienne ministre nigériane des Finances, Ngozi Okonjo-Iweala, en raison de « ses longues années d’expérience dans les institutions internationales ».
L’OMC a lancé le processus de sélection d’un nouveau directeur général, pour remplacer Roberto Azevedo, qui a décidé de quitter l’Organisation internationale fin août, un an avant la fin de son mandat, pour des raisons familiales.
L’Afrique, qui n’a encore jamais eu de représentant à la tête de l’OMC, cherche à présenter un candidat unique pour succéder au Brésilien.
Ngozi Okonjo-Iweala est actuellement présidente de l’Alliance mondiale pour les vaccins et vaccinations (Gavi) et envoyée spéciale à l’Union africaine (UA) pour aider le continent dans la lutte contre la pandémie de nouveau coronavirus.
Comme elle, plusieurs autres candidats du continent pourraient avoir leur chance, notamment l’ancien diplomate égyptien, Hamid Mamdou, qui a déjà travaillé au sein de l’OMC, ou encore le Béninois, Eloi Laourou, actuel ambassadeur auprès des Nations unies à Genève, ainsi que la Kenyane Amina Mohamed, ancienne diplomate à Genève et déjà candidate face à Azevedo en 2013.
Plusieurs autres personnalités non africaines sont candidates à la direction générale de l’OMC : Peter Mandelson, ancien Commissaire britannique au commerce de l’Union européenne (UE), Sigrid Kaag, ministre néerlandais du Commerce ou encore Arancha Gonzalez, ministre espagnole des Affaires étrangères. Pour être élu, le futur Directeur général de l’OMS devra fait l’objet d’un consensus.
L’UA a fait savoir qu’elle ne voulait présenter qu’un candidat unique d’ici le 8 juillet, date limite de dépôt des dossiers, pour reprendre les rênes de l’OMC.