Le Gabon ne punira plus les relations sexuelles entre les personnes de même sexe, suite au vote mardi de la dépénalisation de l’homosexualité par les législateurs de la chambre basse du Parlement.
Une modification de la loi pénale qui supprime l’interdiction des « relations sexuelles entre personnes de même sexe » a été approuvée par 48 députés, rejetée par 24, tandis que 25 députés se sont abstenus.
L’initiative de changement de loi a été portée par le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale, qui a participé aux débats. Depuis juillet 2019, les rapports entre personnes du même sexe étaient considérés comme une « atteinte aux mœurs » et passibles de 6 mois de prison maximum et d’une amende de 5 millions de francs CFA (7600 euros).
La modification de la loi a été largement et diversement commentée, mercredi, par les médias nationaux et sur les réseaux sociaux, entre approbations et condamnations.
Le Gabon rejoint ainsi la liste des rares pays d’Afrique subsaharienne à avoir dépénaliser l’homosexualité, sous réserve de la décision que prendra le Senat qui devra se prononcer à son tour. Le mariage des couples de même sexe reste interdit dans ce pays d’Afrique centrale.
Selon des spécialistes, plus de la moitié des pays d’Afrique au sud du Sahara criminalisent, interdisent ou répriment sévèrement les rapports homosexuels.