Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a officiellement proclamé, ce jeudi 25 juin, la fin de l’épidémie d’Ebola dans la partie est du pays.
Il s’agit de la dixième épidémie de fièvre hémorragique qui s’était déclarée le 1er août 2018 et qui a tué 2.277 personnes pour 3.470 cas, selon les chiffres communiqués par le ministère congolais de la Santé.
Cette épidémie aura été, selon le ministre de la Santé, Eteni Longongo, «la plus longue, la plus complexe, et la plus meurtrière», aggravée par «un activisme des groupes armés causant une insécurité chronique».
En effet, l’insécurité dans l’est de la RDC a été un des principaux obstacles pendant la riposte à Ebola. Des structures de santé étaient parmi les cibles des groupes terroristes ayant fait 11 morts parmi le personnel médical et les patients.
Le chef du Bureau des Nations Unies pour la réponse d’urgence à l’épidémie d’Ebola (UNEERO), Abdou Dieng, a félicité les autorités congolaises, les partenaires, les travailleurs de santé et les communautés.
« Nous sommes dans le pays qui a vu naître ce virus en 1976 et qui a le plus de connaissance à son sujet. Avant même que nous ne mettions fin à la dixième épidémie, la onzième a déjà commencé à Mbandaka. Malgré cela, les communautés doivent savoir qu’elles peuvent aujourd’hui guérir de la maladie», a dit Dieng.
Soulignons qu’en mai dernier, un nouveau foyer d’Ebola s’était déclaré dans la province de l’Equateur, dans l’Ouest du pays. Jusque-là, 13 décès sont à déplorer sur 24 cas de contamination, dont 21 confirmés et 3 probables, enregistrés dans cette onzième épidémie, d’après l’OMS.