Une humanitaire française de 67 ans, membre d’une ONG, a été kidnappée lundi à Bangui, la capitale de la République Centrafricaine, annonce un communiqué du ministère français des Affaires étrangères.
La volontaire française et un autre employé de l’ONG médicale catholique CODIS (Coordination diocésaine de la santé), ont été attaqués dans la matinée du lundi, alors qu’ils transportaient des médicaments.
Au dire des témoignages, ce kidnapping pourrait être lié à l’arrestation du «général Andjilo», puissant chef anti-balaka, samedi dernier, à Bouca (nord-ouest) par la force de l’ONU (MINUSCA).
En effet, selon un rescapé frère spiritain Elkana, ils étaient trois à bord de leur véhicule et revenaient d’une mission de Damara. Une fois à Bangui, non loin du quartier de Gobongo, ils ont étés forcés de s’arrêter par quatre hommes armés.
Après les avoir dépouillé, les kidnappeurs se sont enfuir à bord du véhicule emportant avec à bord de leur véhicule, la Française et un autre religieux, frère Gustave en direction du quartier de Boy-Rabe. D’après la police centrafricaine, ce quartier est le QG de la milice anti-balaka.
Depuis dimanche matin, ils y manifestent leur mécontentement suite à l’arrestation d’un de leurs chefs. D’ailleurs outre cet enlèvement, la police parle d’autres tentatives d’enlèvement.
Après avoir été alertées, les religieux membres de l’ONG et les autorités centrafricaines et françaises conjuguent leurs efforts pour la libération des deux otages. D’après la diplomatie française, la libération du chef milicien « général Andjilo » est proposé en échange de celle de la française et du religieux Centrafricain.
C’est l’archevêché de Bangui qui mène les négociations pour leur libération. L’ambassade de France à Bangui est en contact permanent avec l’archevêché de la capitale centrafricaine qui a poursuit ses pourparlers avec les ravisseurs.