Le gouvernement égyptien a décidé de suspendre la stratégie nationale de privatisation des entreprises publiques en vigueur depuis 2019.
En raison de la pandémie de Covid-19, le gouvernement égyptien a décidé de suspendre la cession de certains actifs que l’Etat détient dans des entreprises publiques, a indiqué le ministre égyptien des entreprises publiques, Hisham Tawfik.
Cette décision, a expliqué Tawfik, est due aux conditions du marché devenues trop «défavorables» pour réaliser une telle opération principalement à cause de «la pandémie de Covid-19 qui sévit actuellement sur tous les continents, et qui a déjà touché au moins 65.188 personnes dans le pays».
Dans le cadre de sa stratégie de privatisation, le gouvernement égyptien avait décidé en 2019 de céder plusieurs de ses parts dans des entreprises publiques à des investisseurs privés, le but était de remanier un secteur public hypertrophié et déficitaire tout en renforçant le secteur privé.
Dans le cadre de ce processus de relance d’une économie essoufflée, 20 entreprises publiques étaient ciblées dans divers secteurs, allant de la finance à l’agriculture.
Depuis le début de la crise du nouveau coronavirus, le gouvernement d’Abdel Fattah al-Sissi a multiplié les mesures de grande ampleur pour atténuer l’impact socio-économique de la pandémie.
Après avoir annoncé début avril un plan de 6,3 milliards de dollars, qui devrait être soutenu notamment par des prêts obtenus des institutions financières internationales telles que le FMI ou la Banque mondiale, les autorités ont indiqué que 1% des salaires des fonctionnaires serait prélevé pour être consacré à la lutte contre le coronavirus.