La note des pays africains au sud du Sahara risque de se détériorer à moyen terme si la pandémie du coronavirus se poursuit, a révélé Agence de notation financière, Fitch Ratings dans sa dernière analyse publiée cette semaine.
Les pays exportateurs de pétrole tels que l’Angola, le Congo, le Gabon et le Nigeria seraient les principaux concernés, affirme l’agence, soulignant que ces pays subissent déjà l’impact de la chute des cours du pétrole, qui a affecté considérablement leurs budgets fort tributaires des revenus pétroliers.
Dans la catégorie des pays à haut risque, Fitch cite aussi ceux dépendants principalement des recettes touristiques, en particulier le Cap-Vert et les Seychelles.
«Bien que l’aide d’urgence du Fonds monétaire international et l’Initiative de suspension du service de la dette du G20 (DSSI) aient fourni un financement budgétaire extérieur utile, ces programmes étaient de taille modérée, d’environ 0,9% et 1,2% du PIB respectivement», écrit l’agence de notation, assurant que ces dispositifs «n’ont pas été conçus pour faire face aux encours de la dette et aux risques à moyen terme pour la soutenabilité de la dette».
D’après l’agence Fitch Ratings, la crise de Covid-19 a fait croître la dette des pays d’Afrique subsaharienne à un rythme plus rapide et à un niveau plus élevé que les autres marchés émergents, augmentant ainsi «le risque de nouvelles dégradations et de défauts de paiement».
Fitch Ratings relève que la médiane de la dette publique par rapport au PIB des 19 fonds souverains qu’elle a notés dans la région augmenterait à 71% d’ici la fin de 2020, contre 26% en 2012. Quant au ratio de la dette médiane sur les autres marchés émergents, il devrait grimper jusqu’à 57%.