L’opposant Jean Ping, candidat malheureux à l’élection présidentielle d’août 2016 au Gabon, a appelé, dans une note publiée samedi 4 juillet à Libreville, à la déclaration de vacance de pouvoir au sommet de l’Etat, estimant que le président Ali Bongo Ondimba est dans «l’incapacité manifeste» de remplir ses fonctions de Chef de l’Etat.
D’après lui, le pays serait dirigé par une «bande» menée par la Première dame Sylvia Valentin Bongo, qu’il accuse d’ailleurs, d’être à l’origine du projet de loi sur la dépénalisation très controversée de l’homosexualité au Gabon.
Ce n’est pas la première fois que Jean Ping, qui revendique toujours la victoire à la présidentielle de 2016, invite le président Ali Bongo à céder le pouvoir, ou à lui restituer son «pouvoir confisqué», depuis qu’il a été victime d’un AVC survenu en octobre 2018 lors d’une visite en Arabie Saoudite.
L’opposant a considéré le projet de loi sur la dépénalisation de l’homosexualité comme une tentative de « distraction » pour détourner l’attention de « la vacance de pouvoir au sommet de l’Etat ».
« Le Peuple Gabonais a été mis devant le fait accompli : le régime usurpateur a fait voter, en urgence et dans la précipitation, la dépénalisation de l’homosexualité au Gabon » écrit l’opposant sur son compte Twitter, assurant que «les Gabonais ne veulent pas de cette dépénalisation de l’homosexualité».
Sur les réseaux sociaux, certaines voix accusent même la première dame de vouloir préparer l’installation au pouvoir de son fils Noureddin Bongo Valentin.