Le président de l’Association des infirmiers du Zimbabwe (ZINA), Enock Dongo, a dénoncé, lundi, l’arrestation, par la police, d’une dizaine d’infirmiers et délégués syndicaux, qui manifestaient devant un hôpital de Harare (capitale) pour réclamer une hausse de leurs salaires.
« Au moins 13 de nos membres ont été interpellés pendant une manifestation (…) ils sont en garde à vue mais on ne sait pas pour quelles charges », a-t-il déploré, précisant que les personnes arrêtées devraient être déférés devant un tribunal ce mardi.
Le syndicat des infirmiers avait lancé la semaine dernière, un mot d’ordre à la grève pour exiger une meilleure rémunération.
Rappelons que fin mars, les infirmiers avaient aussi observé un arrêt de travail, non seulement pour dénoncer leur « maigres » salaires, mais aussi le manque d’équipements, en pleine pandémie de Covid-19, qui augmente, selon eux, le risque pour le corps médical de contracter la maladie. Ils exigeaient des équipements de protection adaptés, l’accès à l’eau, ainsi qu’une prime de risque contre le coronavirus.
Les autorités zimbabwéennes font régulièrement face à des situations de grève observée par le corps médical qui déplore souvent ses conditions de travail, occasionnées par la grave crise économique que traverse le pays.