L’Organisation des Nations unies (ONU) a dénoncé ce lundi, de possibles «crimes contre l’humanité et crimes de guerre», commis depuis janvier 2019, par le groupe armé des Forces démocratiques alliées (ADF) dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Selon le rapport de l’ONU, près de 800 civils ont été tués par les ADF dans l’est de la RDC entre janvier 2019 et janvier 2020, avec «les exécutions sommaires d’au moins 496 civils, dont 142 femmes, 25 enfants et 329 hommes».
L’ensemble des «atteintes aux droits de l’homme» (tueries, enlèvements, pillages, recrutement d’enfants …) attribuables aux ADF ont augmenté de «près de 67%» par rapport à la même période de l’année précédente, précise le Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) en RDC.
Les meurtres de «297 personnes dont 73 femmes et neuf enfants» entre le 1er février et le 30 juin 2020 «pourraient constituer, par leur nature et leur ampleur, des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre», ajoute le Bureau.
«La majorité des victimes ont été tuées à l’arme blanche et par balles», dans la province du Nord-Kivu, et plus particulièrement le territoire de Beni, frontalier de l’Ouganda, précise le BCNUDH qui recommande aux autorités congolaises de «poursuivre les enquêtes judiciaires sur les crimes commis par les ADF».
D’après le rapport, les forces de sécurité congolaises ont aussi commis des atteintes aux droits de l’Homme. L’organe spécialisé a ainsi recensé du 30 octobre 2019 à la fin du mois de janvier 2020 «les exécutions extrajudiciaires de huit civils (six hommes et deux femmes) par des militaires».