Les pays africains et particulière les pays sub-sahariens, pourraient être confrontés à des défis économiques, financiers et sociaux graves et durables du fait de la pandémie de Covid-19, d’après un rapport publié ce mardi par l’agence de notation Moody’s.
Moody’s estime que l’impact de la pandémie du coronavirus sera plus large sur le commerce mondial, sur les prix des produits de base et sur les marchés financiers.
«De nombreux gouvernements africains ont une capacité financière et institutionnelle limitée à absorber le choc actuel du coronavirus», a rappelé Kelvin Dalrymple, vice-président de Moody’s et auteur du rapport, soulignant que «les effets négatifs à plus long terme sur les profils de crédit souverain de la région, leur laisseront une capacité réduite à absorber les chocs futurs».
Le nouveau rapport de Moody’s relève que la fermeture des frontières ajoutées aux mesures de confinement ont considérablement ralenti le commerce à petite échelle à travers l’Afrique et qui constitue une source cruciale de revenus et d’emplois dans le continent.
«La baisse des revenus provenant du ralentissement économique, des dépenses de mesures et d’une augmentation des dépenses de la santé aggravera considérablement les déficits budgétaires et augmentera les besoins d’emprunt» des pays africains, indique la même source.
Moody’s cible particulièrement les économies exportatrices de pétrole comme l’Angola, le Nigeria, le Gabon ou encore le Congo, qui ont déjà connu une baisse des revenus du fait de la chute des cours du pétrole.
La Covid-19 vient donc aggraver encore les paramètres budgétaires de ces pays déjà affaiblis, ce qui réduira les ressources disponibles pour rembourser leur dette, conclut le rapport.