Le vice-président de Côte d’Ivoire, Daniel Kablan Duncan, 77 ans, a jeté l’éponge pour des « raisons de convenance personnelle ».
« Le vice-président Daniel Kablan Duncan a remis au président de la République sa démission (…) pour des raisons de convenance personnelle le 27 février (…). Après plusieurs entretiens dont le dernier a eu le 7 juillet, le président Alassane Ouattara a pris acte et procédé le 8 juillet à la signature d’un décret mettant fin aux fonctions de M. Kablan Duncan », explique un communiqué lu par le secrétaire général de la présidence, Patrick Achi, ce lundi 13 juillet.
Le président Alassane Ouattara a rendu « hommage à un grand serviteur de l’Etat, un homme de pouvoir et d’engagement », selon le document.
Cette démission d’un proche du chef de l’Etat intervient dans un contexte d’incertitudes, après la mort, le 8 juillet, du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, à moins de quatre mois de la présidentielle.
Elle suscite inévitablement des commentaires. En effet, Coulibaly avait été désigné par le président Ouattara comme candidat de son parti à la présidentielle d’octobre. Cette formation politique se doit de trouver un autre candidat et, selon certaines rumeurs, Ouattara pourrait se représenter pour un troisième mandat.
Daniel Kablan Duncan qui a occupé le poste de la vice-présidence depuis 2017 attire aussi désormais l’attention des Ivoiriens. Il a précédemment été ministre des Affaires étrangères (2011-2012), puis Premier ministre avec le portefeuille de l’économie et des finances (2012 à 2017). Il fut un cadre du PDCI, cette formation qui était alliée au parti présidentiel avant de basculer dans l’opposition en 2018.
En mars dernier, le ministre des Affaires étrangères, Marcel Amon-Tanoh, un autre proche du président Ouattara, avait quitté le navire, n’ayant pas apprécié la méthode de nomination de feu Amadou Gon Coulibaly pour défendre les couleurs du parti au pouvoir.