Le sommet des ministres des Finances et gouverneurs des banques centrales du G20 s’est tenu ce 18 juillet en visioconférence au cours de laquelle, le Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Vera Songwe a plaidé pour l’extension de la suspension du service de la dette internationale et la création de nouveaux Droits de tirage spéciaux (DTS) par le FMI (Fonds monétaire international) au profit des pays pauvres, mais aucune de ces requêtes n’a trouvé un écho favorable.
En effet, Mme Songwe a été la porte voix de plusieurs économistes de renom, qui demandent aux 20 pays les plus riches de la planète, d’étendre «immédiatement» la durée et la portée du moratoire sur le service de la dette internationale des pays pauvres.
Dans une correspondance portant également la signature de la patronne de la CEA, il est aussi demandé au G20 de soutenir la création exceptionnelle de DTS supplémentaires au FMI pour aider les pays pauvres endettés.
Sur l’extension de la durée du moratoire sur le service de la dette qui a déjà bénéficié à une quarantaine de pays dont plusieurs en Afrique, le G20 a rejeté, dans son communiqué, l’idée de prendre une décision immédiate.
«Nous envisagerons une éventuelle extension de l’initiative de suspension du service de la dette au second semestre 2020, en tenant compte du développement de la Covid-19 et des conclusions d’un rapport en cours d’élaboration par le FMI et la Banque mondiale sur les besoins de liquidités des pays éligibles, qui sera soumis au G20 avant la réunion d’octobre 2020», lit-on dans ce communiqué.
Sur la possibilité d’autoriser le FMI à créer des DTS supplémentaires, le G20 a reconnu n’être pas parvenu à un accord. «Le Groupe de travail sur l’architecture financière internationale du G20 a également discuté de la possibilité d’une attribution de DTS supplémentaires ou du fait que les pays qui ont des DTS excédentaires les accordent ou les prêtent à des pays qui en ont besoin. Il n’y a pas eu de consensus sur la question», stipule le texte.