Les fortes pluies qui s’abattent depuis juin sur le Niger, Etat sahélien à faible revenu, ont fait neuf morts et plus de 20.000 sinistrés, selon un communiqué du gouvernement publié mardi.
Le ministère de l’Intérieur a expliqué mardi dans un communiqué que les fortes pluies enregistrées «depuis le début de la saison hivernale jusqu’au 20 juillet, on dénombre 2.220 ménages sinistrés soit 20.174 personnes et d’importants dégâts matériels dus aux inondations », précisant que plus de 2.000 habitations ont été détruites.
On dénombre également «neuf pertes en vies humaines» – cinq par noyade, quatre dans l’effondrement d’habitations – et 17 blessés, principalement dans les régions de Dosso (Sud-Ouest), Maradi (centre-Sud) et dans celle de Tahoua et Tillabéri (Ouest), selon le ministère de l’Intérieur.
Début juillet, le gouvernement a alerté que «plus de 300.000 personnes sont menacées» cette année par «la crue du fleuve» Niger et «les eaux de ruissellement» à travers le pays.
En 2019, les inondations avaient fait 57 morts et plus de 200.000 sinistrés, selon les autorités. En outre, les eaux ont détruit 12.241 maisons, décimé 851 têtes de bétail et englouti plus de 2.251 hectares de cultures, avait déploré le gouvernement.
En 2017, des habitants avaient refusé de quitter leurs habitations pourtant menacées par les eaux. 56 personnes, dont une vingtaine à Niamey, ont péri dans des inondations qui ont affecté plus de 206.000 personnes.
En 2012, des inondations avaient tué des dizaines de personnes et fait quelque 500.000 sinistrés, provoquant des dégâts estimés à environ 148 millions d’euros, selon un bilan officiel. La saison des pluies bat son plein au Niger. En dépit de sa courte durée – au plus trois mois – et de la faiblesse des précipitations, ce pays fait face depuis quelques années à des inondations, y compris dans les zones désertiques du Nord. Les crues du fleuve Niger sont souvent responsables de dizaines de morts et de d’importants dégâts.