Le chef d’Etat de la Tunisie, Kaïs Saïed, a accordé la grâce présidentielle à 859 condamnés, à l’occasion du 63ème anniversaire de la fête de la République célébrée le 25 juillet, rapporte un communiqué de la présidence publié mercredi 22 juillet.
« Le chef de l’Etat a reçu, ce mercredi, au palais de Carthage, la ministre de la Justice Thoraya Jeribi, qui lui a présenté un rapport sur les résultats des travaux de la commission de grâce spéciale, en présence des membres de la commission ayant examiné 2.065 dossiers », indique le texte.
Si pour le chef de l’Etat, il est indispensable que l’ensemble des détenus soient traités « sans discrimination, ni iniquité », sur la base de critères objectifs, la commission de grâce a assuré que « l’examen des dossiers des condamnés s’est fondé sur des critères auparavant fixés avec l’addition de nouveaux critères, en adéquation avec les instructions du président, qui reposent sur l’égalité et la justice ».
Concrètement, 213 sur les 859 détenus vont retrouver immédiatement leur liberté, tandis que les autres bénéficieront d’une réduction de peine.
Depuis le début de cette année, des milliers de détenus ont été graciés par le chef de l’Etat. Fin mai, 643 prisonniers ont bénéficié d’une grâce présidentielle à l’occasion de l’Aïd al-Fitr (fête de la fin du mois de Ramadan). Un mois plus tôt, il avait été accordé une grâce spéciale de remise en liberté à 1.420 prisonniers dans le but d’alléger l’encombrement des prisons, conformément aux efforts entrepris dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus.
Toujours courant mars, 1.856 détenus (dont 670 avaient retrouvé leur liberté immédiatement) avaient bénéficié des faveurs du président, à l’occasion du 64e anniversaire de la Fête de l’indépendance.