De violentes manifestations de rue sont à craindre dans certains pays africains, en raison de l’impact économique négatif de la Covid-19. C’est une conclusion d’une étude réalisée par le cabinet britannique de gestion des risques, Verisk Maplecroft.
L’impact négatif de la pandémie de Covid-19 sur l’économie mondiale risque d’entraîner des « troubles majeurs » au second semestre 2020, prévient Verisk Maplecroft, dans un rapport qu’il vient de publier, indexant des pays d’Afrique et d’Amérique latine.
Le rapport identifie 37 pays, qui seront confrontés à des pics de «troubles majeurs» au cours de la seconde moitié de cette année 2020, «entraînés par une douloureuse reprise économique post-pandémique qui enflammera la colère du public contre les gouvernements». Ce risque d’instabilité, fait noter le cabinet britannique, restera par ailleurs particulièrement élevé au cours des 2 à 3 prochaines années.
«La mise au chômage de millions de personnes ainsi que la dégradation de la sécurité alimentaire en raison de la Covid-19 pourrait avoir pour effet d’entraîner de violentes manifestations de rue à l’échelle mondiale, représentant un risque pour la stabilité intérieure des pays à un niveau rarement vu au cours des dernières décennies », lit-on dans ce rapport.
A en croire Verisk Maplecroft, les pays les plus à risque sur le continent africain sont le Nigeria, l’Algérie, l’Ethiopie, la République démocratique du Congo (RDC) et l’Egypte. Pour le cas particulier de l’Afrique subsaharienne, le cabinet estime que le risque de manifestations va s’intensifier dans «un contexte de déclin économique, de pauvreté et d’incapacité à garantir des approvisionnements alimentaires adéquats ».
Les principaux marchés à surveiller dans cette région sont le Nigeria, l’Ethiopie et la RDC. Le climat instable en Ethiopie peut rapidement dégénérer avertit le cabinet. Au Nigeria et en RDC, l’insécurité alimentaire croissante va attiser la colère, ajoute la même source.