L’Algérie a procédé à la fermeture provisoire de onze ports secs situés dans cinq villes, car ne répondant pas aux normes en vigueur. Le gouvernement algérien motive sa décision en mettant en avant des enjeux de sécurité et la souveraineté nationale. Cette décision, qui vient en exécution des instructions des pouvoirs publics, concerne aussi bien les ports secs gérés par les entreprises privées que ceux publics, a-t-on appris auprès de la Direction générale des douanes (DGD).
L’Algérie met de l’ordre dans la gestion des ports secs à travers le pays. La DGD a donc instruit la suspension de l’activité de transfert de marchandises vers onze ports secs, tout en accordant un délai de 2 mois non extensible aux gestionnaires de ces plateformes portuaires pour se conformer aux normes en vigueur.
« La suspension se veut temporaire et s’étend sur une période maximale de deux mois », lit-on dans la note de la DGD. « La levée est conditionnée par la régularisation de tout manquement constaté ou défaillance, ou tout autre réserve au niveau du port sec concerné », indique la même source, précisant que « la décision de fermeture des ports secs défaillants sera prise sans préavis » en cas de non-conformité dans le délai prescrit.
Les onze ports secs concernés par la restriction se répartissent entre Alger (Sarl Mageco, Sarl Atlantic Entrepots Et Magasins Generaux, Eurl Oum Derman Entrepôt Public), Blida (Sarl Terport, Sarl Sud Entrepôt et Auxiliaire II, Sarl Yanis Port Sec), Annaba (Sarl Avicomar, Sarl PSDA), Constantine (Entreprise Portuaire de Skikda) ; Sétif (Tixter) et Oran (Sarl Catram Logistic).
Rappelons qu’en Conseil de ministres en date du 14 juin, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné la fermeture des ports secs non autorisés évoquant des enjeux de souveraineté nationale et de pertes de devises. Notons que ce pays d’Afrique du Nord compte une quinzaine de ports secs, dont le tiers détenu par des compagnies étrangères, représentant un marché de près de 2 milliards de dollar américain par an.