La Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) a tranché sur le différend frontalier qui oppose la République démocratique du Congo à la Zambie, donnant raison à Kinshasa à qui revient, selon l’institution sous-régionale, les localités disputées, rapporte une déclaration du porte-parole du gouvernement congolais.
L’information a été communiquée par le ministre de la Défense lors d’une réunion du Conseil des ministres tenue vendredi 24 juillet. Ce responsable gouvernemental « a informé le Conseil sur les derniers développements du litige frontalier entre la RDC et la Zambie. Après examen du contentieux frontalier (…), la SADC saisie par la RDC vient de décider que les localités de Kibanga et de Kalubamba font partie de la République démocratique du Congo », a fait part le porte-parole.
L’affaire remonte à mars dernier. D’après la presse locale congolaise, les armées des deux pays s’étaient affrontées dans le village de Kibanga. Les militaires zambiens étaient parvenus, le 15 mars, à investir ce village et y avaient hissé leur drapeau après avoir descendu celui de la RDC.
Mais, les deux pays avaient résolu de résoudre leur différend par voie pacifique, suite à des contacts diplomatiques. Kinshasa avait sollicité l’intervention de la SADC dans ce cadre de la recherche d’une solution à l’amiable.
L’organisation sous-régionale, qui avait dépêché, à partir du 22 juillet, une mission d’une quinzaine de membres dans la province de Tanganyika où se trouve les deux localités, « a donné 7 (sept) jours à l’Armée Zambienne pour évacuer ses troupes », d’après le ministère congolais de la Défense.
Les experts de la SADC auraient bénéficié de l’appui logistique de la Mission de l’ONU en RDC (MONUSCO). Reste à savoir la réponse que Lusaka va réserver à l’ultimatum de cette Communauté d’Afrique australe.