La Bourse du Zimbabwe, dont les activités avaient été suspendues provisoirement fin juin en raison de présumées «spéculations nuisibles à la devise nationale», devrait reprendre ses opérations ce lundi 03 août.
En effet, l’enquête financière menée en lien avec cette situation a été bouclée, a annoncé le ministre des Finances, Mthuli Ncube, dans un communiqué, précisant que les enquêtes menées par l’unité de renseignement financier du pays avaient établi que certaines compagnies cotées avaient «agi de manière non conforme à la réglementation boursière».
Toujours d’après Ncube, certaines valeurs internationales cotées à la Bourse de Harare resteraient encore suspendues, dont Old Mutual, le géant britannique de l’assurance qui est visé par une suspension prolongée.
Les enquêteurs ont estimé que « Le Old Mutual Implied Rate » (OMIR), taux qui compare les valeurs de l’action Old Mutual à Londres et Harare, et qui permet ainsi d’estimer le taux de change entre le dollar zimbabwéen et les autres devises, a alimenté des pratiques frauduleuses sur les marchés parallèles.
« En particulier, on a observé que l’ancien taux implicite mutuel (OMIR) était le principal moteur du comportement de tarification du marché parallèle, de nombreux acteurs du marché de l’économie réelle utilisant ce taux très visible comme référence pour les prix à terme et le coût des marchandises et services, ainsi que la détermination des taux de change sur le marché », a assuré le ministre des finances.
Lorsque le gouvernement avait pris la décision de suspendre les opérations boursières jusqu’à nouvel ordre, pour faire face aux malversations, à la criminalité et au sabotage économique, son secrétaire à l’Information, Nick Mangwana, avait déploré un « marché noir florissant des devises » qui avait drastiquement participé à la chute du dollar zimbabwéen dans un pays qui traverse déjà une grave crise économique et financière depuis le début des années 2000.