Trois syndicats des enseignants de la région du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC), ont décidé d’observer une grève, à partir de ce lundi 3 août, dans l’objectif de « faire pression » sur le gouvernement qui serait indiffèrent à leurs revendications.
Il s’agit du Syndicat des enseignants des écoles catholiques (SYNECAT), ceux des enseignants du Congo (SYECO) et des écoles protestantes (SYNEP). Ces organisations réclament le paiement des deuxième et troisième paliers, ainsi que la suppression des « zones salariales ».
« Après évaluation, les enseignants ont amèrement constaté que le gouvernement est resté indifférent, et suite à cette indifférence ils décident à l’unanimité de ne reprendre le chemin de l’école que lorsque toutes leurs revendications seront prises ne compte », a prévu le secrétaire provincial intérimaire du SYNECAT, Aron Sanvura Kayego, évoquant «une grève sèche jusqu’à nouvel ordre».
Les cours pour les élèves des classes terminales du primaire et du secondaire devaient reprendre ce lundi 3 août, mais le ministre de l’enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), Willy Bakonga, a annoncé que cette reprise a été reportée d’une semaine, soit au 10 août, « pour des raisons techniques et administratives ».
Si pour le ministère, toutes les conditions ne sont pas encore réunies pour permettre une reprise avec le respect des mesures barrières contre le covid-19, les revendications des enseignants du primaire et du secondaire à travers le pays, ont probablement aussi joué sur ce report. Quelques syndicalistes vont jusqu’à réclamer la démission du ministre de l’EPST avant la rentrée scolaire prochaine.
Certains parents d’enfants craignent une année blanche pour 2019-2020. Une réunion devrait avoir lieu ce mercredi 5 août entre des représentants des syndicats et ceux du ministère de tutelle pour examiner les questions sur la table.