L’ex-ministre ivoirien Albert Mabri Toikeusse, 58 ans, un ancien allié du président Alassane Ouattara, s’est déclaré dimanche à Abidjan candidat à la présidentielle d’octobre, affirmant être désormais dans «l’opposition», à l’issue du Bureau politique de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), troisième parti de Côte d’Ivoire.
«L’UDPCI vient de choisir son candidat. Merci de me confier votre espoir, l’espoir de la Côte d’Ivoire», a réagi M. Toikeusse.
Ancien ministre de l’Enseignement supérieur, M. Toikeusse a successivement occupé depuis 2003 les portefeuilles de la Santé, de l’Intégration africaine et de la Coopération, des Transports, du Plan et du développement et des Affaires étrangères. Il avait quitté le gouvernement le 13 mai.
Il s’était opposé en mars à la désignation de l’ex-Premier ministre Amadou Gon comme candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti au pouvoir) pour briguer la succession du président Alassane Ouattara. L’UDPCI a aussi «officiellement décidé de son retrait pur et simple» du RHDP avec lequel il formait une coalition, affirmant désormais se ranger dans « l’opposition ». Le candidat de l’UDPCI devrait faire face à l’ex-président Henri Konan Bédié, 86 ans, désigné le 27 juillet avec 99,7% des voix candidat à la présidentielle du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), ancien allié du président Ouattara devenu le principal mouvement d’opposition.
L’opposant Pascal Affi N’Guessan, 67 ans, ancien proche de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, s’est également déclaré candidat à la présidentielle d’octobre. Pressé par son parti de se présenter à l’élection présidentielle d’octobre pour un troisième mandat, suite à la mort inattendue début juillet du candidat Amadou Gon Coulibaly, Alassane Ouattara au pouvoir depuis 2011, a différé sa décision.