Les partisans de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, de l’ancien ministre de la jeunesse, Charles Blé Goudé et de l’ex-président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, ont vivement réagi à l’exclusion de leurs leaders de la nouvelle liste électorale présentée il y a quelques jours par le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert.
Lors d’un point de presse organisé mardi autour du terme « Quel parrainage pour la présidentielle d’octobre 2020 ? », le patron de la CEI a évoqué trois raisons pour lesquelles un citoyen ivoirien peut être exclu de la possibilité de voter.
«On vous radie de la liste électorale, soit parce que vous êtes décédé, soit parce vous avez été condamnés, soit parce que vous avez été déchu de vos droits civiques et politiques », a-t-il expliqué.
Or, les trois personnalités politiques qui se trouvent tous hors de leur pays, ont écopé de peines d’emprisonnement prononcées par la justice ivoirienne.
Mais, «si certains référents politiques se retrouvent dans ce cas et qu’ils considèrent qu’ils sont indûment dans ce cas, il leur est loisible à partir du 5 au 7 août de venir saisir les Commissions locales pour demander leur intégration sur la liste électorale », a assuré Coulibaly-Kuibiert.
Les cadres du Front populaire ivoirien (FPI) de Gbagbo, dénonçant une situation «anormale», avaient déjà annoncé leur décision de faire un recours.
Le congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep) de Blé Goudé a prévu également faire usage de « toutes les voix démocratiques » pour défendre le cas de son leader. Cette formation a dénoncé, mardi, l’instrumentalisation de la justice ivoirienne à des fins politiciennes.