La police sénégalaise a déjà arrêté six personnes suite au saccage des locaux du quotidien Les Echos, intervenu au début de cette semaine à Dakar.
L’affaire remonte précisément à lundi 3 août lorsque le journal a publié une information concernant l’infection par le Coronavirus d’un chef religieux, Serigne Moustapha Sy, responsable des Moustarchidines.
Quelques heures après la publication de l’article, des agresseurs, se réclamant des disciples du guide religieux, ont surgi au sein de la rédaction du quotidien et se sont attelés à détruire le matériel de la rédaction (ordinateurs, télévision à écran plat…).
L’acte a été condamné par l’ensemble des organisations de presse qui ont exigé des mesures fortes contre les assaillants. Le Bureau exécutif national du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics), qui a clairement indiqué que l’objet de cette attaque « était d’intimider ou de museler la presse sénégalaise », a invité le « gouvernement sénégalais à faire arrêter et juger les responsables de ces actes et les éventuels commanditaires de cette attaque de la rédaction du journal Les Echos ».
Le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, a qualifié, dans un communiqué, d’« actes irresponsables » l’attaque du siège du journal et le saccage du matériel de travail qui « auraient pu aboutir, autrement, à une situation beaucoup plus grave ».