Human Rights Watch (HRW) a dénoncé mercredi, «un usage excessif de la force» en juillet dernier à Bamako contre les manifestants réclamant le départ du président malien, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), précisant que les «tirs des forces de sécurité» ayant tué «au moins 14 personnes».
Dans un communiqué publié ce mercredi, l’ONG demande aussi aux dirigeants de l’opposition «de dissuader leurs partisans de se livrer à de nouvelles violences».
Le week-end du 10 juillet, une manifestation à l’appel du Mouvement du 5 juin/Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), opposé au président Keïta, a dégénéré en trois jours de troubles meurtriers.
L’organisation de défense des droits humains affirme avoir interrogé 26 personnes dont 19 témoins ainsi que des responsables gouvernementaux, des journalistes, des dirigeants de l’opposition et des responsables de la sécurité qui ont «fait état de 14 morts parmi des manifestants et des passants, de toute évidence à la suite des tirs des forces de sécurité les 10 et 11 juillet».
Alors que l’opposition évoque un bilan de 23 morts et plus de 150 blessés, le Premier ministre malien, Boubou Cissé parle de son côté, de 11 morts et l’ONU de 14 manifestants tués.
HRW appelle les autorités maliennes à «rendre publiques les conclusions» d’une enquête annoncée le 14 juillet par le gouvernement, et «faire traduire en justice toutes les personnes impliquées dans ces violences».