Les négociations tripartites pour aboutir à un accord sur la gestion controversée du méga-barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) construit sur le Nil bleu, devraient reprendre ce mardi 18 août, ont annoncé dimanche les représentants de l’Egypte, du Soudan et de l’Ethiopie.
«Après de longues discussions, les participants ont décidé de reprendre les pourparlers le 18 août, et de travailler à unifier les projets d’accords présentés par chacun des trois pays», a déclaré dimanche dans un communiqué le ministère soudanais de l’Irrigation et des Ressources en eau.
L’Ethiopie a commencé à construire le GERD en 2011. L’Egypte et le Soudan, des pays situés plus en aval sur le Nil, dépendent en grande partie du fleuve pour leur approvisionnement en eau douce, et craignent que ce barrage n’affecte leurs parts des eaux du Nil.
Les pourparlers sont suspendus depuis deux semaines, à la suite de l’exigence d’Addis-Abeba de lier la gestion du barrage à une renégociation sur le partage des eaux du Nil bleu. Ces nouvelles discussions sont organisées par l’Afrique du Sud, qui assure la présidence en exercice de l’Union africaine (UA).
Les autorités éthiopiennes affirment que barrage devrait fournir de l’électricité à près de 110 millions de leur concitoyens et les aidera à sortir de la pauvreté, faisant du pays, un important exportateur d’électricité dans la région, mais Khartoum et Le Caire craignent que le futur plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique, haut de 145 mètres, ne restreigne leur accès à l’eau.