Vingt-deux partis politiques d’opposition au Burkina Faso ont signé mardi à Ouagadougou un accord « de conquête et de gestion du pouvoir », visant clairement « une alternance » au pouvoir, indique un communiqué conjoint.
« L’objectif commun des parties à l’accord est la réalisation de l’alternance politique au Burkina Faso, dans la perspective d’offrir une alternative au peuple burkinabè, à l’occasion des consultations électorales de 2020 », précise le texte.
A la même occasion, les leaders de l’opposition pointent du doigt la mauvaise gouvernance à différents niveaux (politique, sécuritaire, économique, social et culturel), la faillite à un niveau jamais égalé de l’autorité de l’Etat et l’insécurité sans cesse croissante qui endeuille quotidiennement des familles burkinabè.
Pour garantir la victoire à la présidentielle, ils se sont engagés à soutenir celui des signataires de l’accord qui arriverait au second tour de l’élection présidentielle du 22 novembre prochain.
Les partis signataires « s’obligent à soutenir le parti qui arriverait au second tour et à faire une déclaration publique de soutien à ce parti dans les 24h qui suivent la proclamation définitive des résultats », selon les termes de l’accord.
Au cas où deux candidats signataires arrivent au second tour du scrutin, chacun des partis sera libre de soutenir le candidat de son choix.
D’emblée, les signataires se sont aussi entendus sur la mise en œuvre d’un « programme minimal de gouvernement », portant notamment sur « la lutte contre le terrorisme et l’insécurité, la réconciliation nationale (…) et la restauration de l’autorité de l’Etat ».
Le président Roch Marc Christian Kaboré est candidat à sa propre succession pour un second mandat. Selon certains observateurs, le chef de l’Etat sortant pourrait affronter l’opposant Zéphirin Diabré au deuxième tour. Ce leader de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) était arrivé deuxième à l’élection présidentielle de 2015.