Le parquet en Mauritanie a annoncé ce mardi que l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz est entendu dans le cadre des conclusions de l’enquête parlementaire sur les crimes économiques durant son règne, enquête qui a mis en lumière plusieurs cas présumés de détournements de deniers publics.
L’ex-président a été interpellé lundi 17 août par la Direction de la lutte contre les crimes économiques et détenu à la direction de la Sûreté nationale, pour être interrogé sur des soupçons de corruption soulevés par le rapport de la commission d’enquête parlementaire.
Mais ses avocats ont parlé d’une séquestration, appelant les autorités judiciaires à respecter les droits de leur client. Me Takioullah Idda a affirmé qu’il a été empêché d’assister son client.
Selon la presse locale, l’ancien dirigeant a été placé en garde à vue dans une villa située dans l’enceinte de l’Ecole de police, après avoir été entendu par la police.
Pour le parquet, l’enquête préliminaire est menée en conformité avec les lois en vigueur. Mohamed Ould Abdel Aziz a droit aux visites de sa famille et de rencontrer ses avocats hors des moments où il est interrogé.
Certaines rumeurs indiquent que la convocation et l’audition de l’ex-président ont été accélérées parce que ce dernier envisageait de tenir une conférence de presse ce mardi 18 août pour répondre aux allégations contenues dans le rapport de l’enquête, ou encore aurait tenté de s’enfuir vers le Mali.
Rappelons que la commission d’enquête avait été chargée en janvier de faire la lumière sur plusieurs dossiers pendant les années où Mohamed Ould Abdel Aziz était à la tête du pays.
L’ex-chef d’Etat est notamment cité dans des affaires de détournements présumés de biens publics, au même titre que certains de ses anciens ministres qui ont été écartés du gouvernement du Président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, suite à un remaniement ministériel.