Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo devrait se rendre au Soudan dans les prochains jours, a déclaré dimanche un responsable du gouvernement soudanais.
Khartoum a normalisé ses relations avec les Etats-Unis depuis le renversement de l’ancien président, Omar el-Béchir en avril 2019, mais Washington n’a pas encore retiré le Soudan de sa liste noire des pays soutenant le terrorisme.
Le pays s’est récemment réjouit de voir les Etats-Unis prêts à le retirer de la liste noire des Etats qui soutiennent le terrorisme, une question qui revêt une «priorité absolue» pour le conseil militaire civil de transition du Soudan.
«Je pense que lever l’accusation d’État soutenant le terrorisme, si nous y arrivons, si nous pouvons nous occuper des victimes de ces tragédies, serait une bonne chose pour la politique étrangère américaine», avait déclaré le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, devant le parlement.
Dans un communiqué, le gouvernement soudanais qui assure la transition après la chute du président Omar El Béchir, a annoncé «accueillir favorablement les propos de M. Pompeo et s’engage à faire ce qui est de son ressort pour répondre aux exigences de l’administration américaine, afin qu’elle agisse positivement sur ce dossier».
Les relations entre le Soudan et les Etats-Unis ont connu des périodes difficiles ces deux dernières décennies, surtout depuis les deux attentats perpétrés en 1998 contre des ambassades des Etats-Unis en Afrique, revendiqués par l’organisation jihadiste Al-Qaïda.
Washington avait accusé le Soudan d’avoir soutenu les auteurs des attaques, et exigé des compensations pour les familles des victimes américaines, qui sont aujourd’hui une condition préalable au retrait du Soudan de la liste noire.
Tant que le Soudan figure sur la liste, le pays ne peut pas bénéficier d’un allègement de sa dette ou de financements des bailleurs de fonds comme la Banque mondiale ou le Fonds monétaire international.