L’organisation mondiale de la Santé (OMS) a admis ses lacunes dans la gestion de l’épidémie d’Ebola et annoncé sa disposition à prendre des mesures immédiates pour se rattraper.
Plusieurs manquements ont été soulevés lors d’une session spéciale tenue par le Conseil exécutif de l’OMS le 25 janvier dernier. Parmi les insuffisances indexées, la lenteur dans la réactivité face aux urgences et dans la mobilisation des fonds, ainsi que le manque de coordination aux différents niveaux nationaux, régionaux et global de l’organisation.
Des lacunes qui ont coûté des milliers de vie, comme ont tenu à le préciser les participants. Plus de 8600 personnes seraient mortes d’Ebola depuis qu’elle a commencé en Afrique de l’Ouest au début de l’année dernière.
La porte-parole de la Sierra Leone, un des trois pays de l’Afrique de l’Ouest les plus touchés, a fait remarquer que «cela n’aurait pas dû se passer de cette façon», si la gestion de la crise était prise à bras le corps.
Le Conseil exécutif ne s’est pas limité à s’apitoyer ou grogner devant les faiblesses avérées de l’OMS. Un plan de réformes, touchant différents aspects, a été mis en place. L’objectif majeur étant que l’OMS soit plus expéditive et plus efficace dans ses interventions. Il est prévu la création des équipes de santé d’urgence pouvant être déployées le plus rapidement possible dans des zones où une épidémie serait déclarée.
La mise en place d’un fonds spécial d’urgence, réservé pour payer des interventions rapides en cas de crise comme Ebola, est une autre réforme majeure.
Concernant Ebola, l’organisation a invité sa directrice générale à « nommer immédiatement, … pour la durée de l’épidémie, un représentant spécial avec le grade et l’autorité appropriés pour prendre la responsabilité de tous les aspects de la coordination aux trois niveaux [national, régional et mondial] et de la riposte».
L’heure est donc de travailler sérieusement pour mettre fin définitivement à ce fléau.